La consommation globale de vin chute dans le monde, nous le savons, et la France n’est pas le seul pays impacté par la crise ! Le Chili qui pourtant faisait bonne figure depuis des années est lui aussi pris dans la tourmente et commence à abandonner certains vignobles.
On est donc dans la même situation que le vignoble bordelais, mais avec une grosse différence, les vignerons chiliens qui prennent la décision d’arracher ne reçoivent aucune subvention ou aide de l’ Etat….Le problème chilien porte essentiellement aujourd’hui sur le marché des vins d’entrée de gamme, en liaison principalement avec la défection du marché chinois sur ce créneau, et les stocks commencent donc à s’accumuler dans les chais ; les vendanges sont dans 5 mois et il faut donc libérer absolument les cuves afin de recevoir la future récolte.
130 000 hectares de vigne sont disponibles au Chili en 2023, et il faudra certainement en arracher une bonne partie si l’on veut équilibrer le marché ; la consommation intérieure est stable, 12 litres par habitant par an, ce n’est pas suffisant pour absorber les excédents.
Déjà cette année, plusieurs vignobles n’ont pas ramassé leurs raisins et les parcelles sont donc à l’état d’abandon. Cela est vraiment dommage dans la mesure où ce millésime est exceptionnel en termes de qualité et largement au dessus des qualités produites depuis une vingtaine d’années.
La chute des exportations des vins en vrac de 25% donne la tendance, et c’est la principale raison du malaise actuel ; la bière et les boissons à taux d’alcool réduit sont en concurrence directe avec les vins de premier prix et semblent l’emporter commercialement parlant avec des marketings plus adaptés en autre aux jeunes générations. On peut aussi constater la même baisse cette année avec les ventes en bouteille qui ont reculé aussi d’environ 25%.
En conclusion, tous les secteurs sont touchés à l’exception des vins de type « premium », au dessus de 20€ la bouteille et qui ont une stabilité relative à ce jour.
La situation est donc très tendue dans la filière chilienne, et l’année qui vient, 2024, semble être celle la plus compliquée à venir comparativement à celles qui ont fait la gloire et la bonne santé de ce secteur économique.
Source : www.thedrinksbusiness.com