La viticulture biologique sous pression après les décisions de l’ANSES

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L’ANSES restreint l’usage des fongicides à base de cuivre en viticulture bio, suscitant inquiétude et incertitude pour les vignerons français.


Une décision qui bouleverse la viticulture bio

L’Autorité nationale de sécurité sanitaire des aliments (ANSES) a récemment refusé l’homologation d’une vingtaine de fongicides à base de cuivre, utilisés en viticulture pour lutter contre le mildiou et autres maladies cryptogamiques.

Les viticulteurs en conduite biologique, principaux utilisateurs de ces produits, se disent inquiets et dubitatifs face à cette mesure.


Des produits emblématiques retirés du marché

Parmi les préparations concernées figure le très utilisé Kocide, désormais interdit.
Seuls Héliocuivre et Champ Flo Ampli restent disponibles, mais avec des conditions d’usage renforcées.

Les motifs de l’ANSES :

  • manque de données sur la nocivité pour les utilisateurs,
  • nécessité d’encadrer davantage les conditions d’application.

Un encadrement strict de l’usage du cuivre

La nouvelle réglementation impose désormais :

  • un plafond de 4 kg de cuivre par hectare et par an,
  • un délai de 7 jours entre chaque application,
  • des restrictions près des zones résidentielles, cours d’eau et espaces humides,
  • l’interdiction de traitements durant la floraison.

À partir de 2026, les produits en poudre, moins coûteux, seront retirés du marché.


Une filière bio fragilisée

La filière viticole biologique critique fortement cette décision.
Selon elle, sans cuivre, les viticulteurs risquent de revenir à des pratiques conventionnelles, faute de solutions alternatives efficaces.

Les disparités régionales en 2024 illustrent les enjeux :

  • Moyenne nationale : 3,72 kg/ha
  • Nouvelle-Aquitaine : 4,8 kg/ha
  • Champagne : 4,55 kg/ha
  • Bourgogne : 4,3 kg/ha

2027 : une année décisive

Si 17 produits à base de cuivre seront encore autorisés en 2026, ils devront à leur tour passer par un renouvellement d’homologation en 2027.

👉 La filière attend ces décisions avec anxiété, car elles conditionneront l’avenir de la viticulture biologique en France.


📌 Source : The Drinks Business

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