Le numéro 1 français des ventes aux enchères de vin, dont le chiffre d’affaire représente environ un
tiers des ventes mondiales vient de publier ses résultats pour l’année passée, et c’est un bonus de
plus de 15% qui vient terminer glorieusement cette année, tout à fait en opposition à ce qu’il se
passe aujourd’hui autour du vin, pas de contexte baissier, tout au contraire une excellente santé !
On parle d’un chiffre d’affaire légèrement inférieur à 40 millions d’euros pour 2024, une année
fructueuse donc qui s’explique que la majorité des vins vendus aux enchères sont pour le moins
évolués, prêts à boire et évitent donc au consommateur de posséder un lieu de stockage ; pour la
simple illustration de tout cela, 56% des Bordeaux vendus cette année aux enchères ont plus de 20
ans d’âge….
L’idée principale étant que la Bourgogne reste le numéro 1 incontesté et incontestable, avec 49
citations, sur les 50 bouteilles les plus chères, il n’y a pas photo ! la fameuse DRC cumule 32
bouteilles dans le top 50, avec en leadership une Romanée Conti 2020 vendue à 20 375€ ce qui reste
le record pour 2024. Seul le vin américain Sreaming Eagle à réussi à prendre une place au milieu des
bourgognes à 11 250€.
Il est à noter aussi la bonne position des domaines bourguignons tels, d’Auvenay, Georges Roumier
et Leroy, qui talonnent la DRC depuis quelques années. Il est à noter aussi que parmi les acheteurs,
sur les 50 bouteilles du top 20, 28 sont français et 14 d’entre eux sont des particuliers.
Bordeaux reste une valeur sûre avec 27% des ventes, Pétrus restant le roi des grands bordeaux, avec
un 2010 qui s’est vendu à 5250€, talonné par un Vieux Château Certan 1947 qui est parti lui à 3900€.
On commence a voir apparaître aussi des régions plus confidentielles dans les ventes aux enchères
comme la Savoie, le Jura, le Beaujolais ou le Roussillon : le Rhône cumule environ 12% des ventes
cette année, avec un Jean Louis Chave au sommet, une cuvée Cathelin vendue à 6250€ et un
château Rayas toujours très demandé. Les vins natures de Thierry Allemand sont aussi dans la bonne
direction avec un Cornas 1999, parti à 1625€.
Cette année, le plus vieux vin vendu est un madère muté 1834 parti à 1063€, ce qui démontre aussi
que ce n’est pas l’âge qui fait le prix !
Le Jura avec ses vins de niche fait aussi des résultats étonnants, avec un Jean François Ganevat, cuvée
« vigne de mon père» 2005 avec 3 bouteilles vendues à 2066€ et un domaine des Miroirs, cuvée
« need the sun » 2015, envolée à 1922€….
Donc en résumé, les ventes aux enchères vont bien, profitez en si vous avez des vieux flacons qui
dorment dans vos caves, la demande est toujours bien présente !
Source : www.avis-vin.lefigaro.fr
