Les effets économiques depuis le début du confinement ne sont pas des moindres ! la consommation des français en général s’en retrouve complètement modifiée et en dehors de tous les niveaux et codes établis auparavant…Que peut-on dire en quelques lignes, après 4 semaines d’arrêt de nos sorties traditionnelles, avec des résultats bien palpables de la part des analystes de panels :
- Chute brutale de la consommation globale avec en gros 30% de chute pour tous les types de vin actuellement sur le marché en grande distribution
- Ce sont les effervescents qui enregistrent les plus gros reculs, -30% pour la bulle en générale,
-50% pour les champagnes.
– Forte augmentation des vins en containers (BIB), en gros de 40%
– La note réjouissante vient de la part des rosés qui arrivent dans la saison avec un petit bonus de 3%
Autre constat ensuite, celui de la poussée très nette des vins « natures » dans les commandes en général et surtout sur les ventes de vieux millésimes de domaines recherchés aux quatre coins de la planète et qui commencent à rentrer dans les valeurs sûres comme le sont traditionnellement les grands Bordeaux ou Bourgognes et les grandes cuvées champenoises.
On peut constater la progression régulière de certains élaborateurs dont les vins constituent les nouveaux trésors de guerre des collectionneurs et autres spéculateurs. On peut citer à cet effet :
- En Loire, où le vin nature bat son plein, le domaine BERNARDEAU, avec ses cuvées vieilles vignes centenaires, les onglés et les terres blanches. Le domaine LEROY Richard avec la cuvée des Noels, la famille DAGUENEAU avec le fameux Astéroïde proche des 1000€ la bouteille, le domaine Xavier CAILLARD avec ses Jardins Esméraldins et le domaine BEL AIR de Pierre GAUTHIER avec son Clos nouveau.
- En Jura, bien sur Pierre OVERNOY tient le leadership avec son vieux savagnin « ouillé » mais aussi avec ses poulsars qui atteignent des scores record aux alentours aussi des 1000€ pièce.
Toujours dans le Jura, le domaine des MIROIRS, avec ses cuvées entre 2 bleus, la Nai et la Sonorité, atteignent de beaux niveaux entre 350 et 550 € le flacon…
- En vallée du Rhône, le plus recherché étant de domaine de l’Anglore à Tavel, avec ses magnums de rosé qui peuvent dépasser les 1000 € aussi.
- Enfin à noter aussi l’arrivée de quelques nouveaux domaines bourguignons en dehors des stars habituelles, comme le domaine BIZOT en Vosne Romanée, dont les Echezeaux en magnum ont dépassé les 2000€ à l’unité….
Nous verrons au 11 mai prochain quelle sera la progression finale des catégories qui devrait modifier considérablement l’ordre établi des forces commerciales de la production viticole !
Sources : Vitisphère/Le Point/ Idealwine
