Les recherches vont bon train concernant les adaptations possibles de nouveaux cépages afin de pallier les problèmes de gelées tardives et de sécheresse ; en Languedoc, des recherches récentes montrent que la solution ne viendra pas des cépages venant d’Espagne, d’Italie, du Portugal, de Grèce ou de Géorgie, suite à une étude qui vient de porter sur l’introduction possible de 16 cépages issus de ces pays du sud européen.
L’ICV, Institut Coopératif du Vin, vient se suivre pendant 2 années des parcelles plantées de cépages étrangers vient d’arriver à la conclusion précédente. De nombreux cépages ont été plantés chez des vignerons du Gard et de l’Hérault, sur 8 sites géographiques différents et les résultats espérés n’ont pas eu lieu… En effet, tous les cépages concernés manifestent des symptômes foliaires très bas et sont très sensibles aux contraintes hydriques des étés passés.
Des résultats intéressants ont été obtenus avec certains de ces cépages, l’alvarino, le xarel-lo, le verdejo, le nero d’avola ou le saperavi ont montré de fortes teneurs en acide malique et donc des acidités supérieures à celle du carignan avec ces fortes chaleurs. Par ailleurs, tous les cépages ont commencé leur débourrement 10 jours après le chasselas et n’ont donc pas été précoces.
Cela veut dire en d’autres termes que le choix du cépage ne sera pas le seul élément pour lutter contre les gelées printanières, et il faudra certainement y associer des tailles hivernales longues et tardives, certains des cépages importés ayant manifestés des productions de raisin sur des contre-bourgeons comme le touriga nacional, l’aléatico ou le verdelho.
Un autre résultat montre aussi que l’introduction de cépages venant de régions chaudes et sèches n’entraîne pas systématiquement un allongement des dates des stades phénoliques quand ils sont plantés sur des terroirs plus frais.
Il reste donc encore des pistes à approfondir pour réussir une adaptation pleine et il faut faire vite, car le réchauffement s’accélère !
Source : www.itv.fr/ www.vistisphere.com
