La société EgyBev avec ses 6 millions de bouteilles produites chaque année est un des géants du secteur, dans le pays des anciens pharaons, qui connaissaient bien sur la bière et le vin.
C’est à El Gouna, sur les bords de la mer Rouge, un petit paradis balnéaire, à quelques 400 kilomètres du Caire, avec son port de bateaux de plaisance et sa marina, que se trouve la principale implantation de la société EgyBev ; ici dans ce pays on s’est nourri d’une multitude de boissons au fil des siècles, comme le thé rouge, le café égyptien, mais aussi le karkadé une boisson à base de fleurs d’hibiscus séchées….Ensuite bien sur il y a la bière, installée ici depuis presque 5 000 ans, cette boisson légère réalisée à partir des céréales et à son origine sans houblon.
Ici l’histoire a commencé réellement en 2003, date de la création de la société de production de bière et de vin sous l’impulsion des frères Sawiris et de l’œnologue libanais Labib Kallas, formé en France en 2 étapes, la première à Bordeaux à l’Enita puis à Montpellier où il devient œnologue.
L’idée principale de la société est de créer son propre vignoble, à 100% égyptien, pour répondre aux demandes des touristes non musulmans et asseoir une clientèle régulière autour de la bière et du vin égyptiens. Les premières vignes sont plantées à 50 kms au nord du Caire, à l’ouest du delta du Nil et au fil des ans, les vins se bonifient, ils gagnent des médailles dans différents concours internationaux et aujourd’hui quelques 350 personnes travaillent autour du produit phare, le vin !
Il faut revenir un peu en arrière, dans les années 60, ou quelques 10 000 hectares de vigne étaient en production dans le pays ; puis c’est la dégringolade jusqu’au début des années 2000 où la qualité fait son retour. Ici on produit quasiment tous les types de vins avec des cépages autochtones et aussi des variétés européennes. On parle du cépage local blanc, appelé Bannati, mais aussi de viogner, de vermentino, de cabernet sauvignon, de syrah ou de petit verdot. Certains vins sont élevés en fûts ou sont aromatisés à l’aide de staves, et l’on a aussi la surprise de trouver un effervescent produit par la méthode traditionnelle, réalisé à partir de chardonnay. Les noms des principaux vins sont charmeurs, comme « Beausoleil » ou « Jardin du Nil » et les dernières médailles en provenance d’un concours à Singapour sont prises ici très au sérieux…
On parle même récemment dans cette entreprise d’exportation de vin égyptien vers le monde et surtout vers l’Asie, avec ses 100 hectares de vignes propres et 100 hectares supplémentaires venant de vignerons apporteurs de raisins, un nouveau challenge se dessine qui serait en quelque sorte comme un aboutissement de 20 années de travail….
Source : www.entreprendre.fr
