L’Allemagne par définition est un des berceaux de la bière avec la Tchéquie ou l’Irlande, mais en
2025, la situation continue de se détériorer et de manière très significative à l’exportation et aussi
sur le marché intérieur. Les ventes nationales sont aussi en recul et on constate une baisse de plus de
15% sur les 10 dernières années ; cette baisse de la consommation s’accompagne de la baisse
significative aussi du nombre de brasseries, dont le pic avait été celui de l’année 2019, avec plus de
1550 brasseries recensées dans le pays à cette époque qui correspondait au début de la pandémie du
covid-19.
En 2024, ce nombre est tombé à 1459, ce qui correspond à une baisse d’environ 3% par an.
La journée nationale de la bière en Allemagne, qui était le 23 avril cette année, est une date pendant
laquelle on célèbre le « Reinheitsgebot », une loi qui a été établie sur la bière et sa pureté en 1516.
Mais cette année les chiffres n’ont pas eu l’effet de halo habituel et la réputation de la bière
allemande est actuellement en souffrance. Cette loi a mis en place la plus ancienne réglementation
sur une boisson toujours en vigueur à ce jour, qui a limité entre autres les 4 éléments fondamentaux
à l’eau, le malt, le houblon et la levure, une façon de sauvegarder les traditions brassicoles.
En dehors d’une certaine désaffection des allemands pour la boisson reine, surtout les jeunes
catégories de population, la hausse du coût des matières premières et tout particulièrement du
houblon, peut être une autre raison de cette baisse, à cause de l’augmentation des prix qu’elle peut
générer ensuite sur les ventes en Bars ou en magasins. Le houblon, compte tenu du changement
climatique est sujet à une baisse de culture, il subit aussi des rendements plus faibles entre 4 et 18%
suivant les zones géographiques et les teneurs en acide alpha sont tombées de 20 à 30%.
Une autre raison peut provenir d’un changement des goûts tout simplement, les bières blondes
allemandes ne correspondant peut-être moins aux goûts actuels qui vont souvent vers des
marquages gustatifs plus francs ou plus forts, comme les IPA ou des bières corsées en provenance du
Royaume Uni.
Une petite lueur d’espoir quand même en provenance des brasseries artisanales qui tirent leur
épingle, mais pour les grosses cylindrées, c’est plutôt la chute libre….
Bref, rien ne va plus au pays de la bière, comme rien ne va plus au pays du vin (si l’on parle de la
France) et les filières concernées s’arrachent les cheveux pour trouver des solutions et parer à la
dégringolade !
Source : www.thedrinksbusiness.com
