Après l’euphorie de la Fête du vin qui a tenu toutes ses promesses en 2023 avec un retour sur des chiffres de visiteurs qui reviennent à ceux de l’avant covid, il faut revenir aux réalités et au déroulement des arrachages décidés récemment et validés par Bruxelles.
Il faut rappeler un peu les modalités possibles pour les viticulteurs qui veulent se tourner vers cette formule suite à des méventes persistantes ; la première étant l’arrêt de l’activité agricole après arrachage, ce qui bloque pendant 20 ans toute replantation éventuelle et rentre dans ce que l’Etat appelle la renaturation. Ensuite, on peut aussi rester exploitant agricole tout en arrachant, et dans ce cas il n’y a aucune contrainte de culture ou d’engagement à long terme.
Il y a à ce jour environ 420 dossiers qui ont été déposés (on parle du 22 juin), ce qui représente autour de 3 600 hectares de vigne qui vont disparaître, ce qui va donc limiter la production future du millésime 2023, mais il est clair que cela ne sera pas suffisant pour enrayer la crise.
Il semblerait que Bordeaux ne soit pas la seule région impacté, on parle assez régulièrement aussi de la vallée du Rhône, la question étant de savoir si l’on veut distiller des lots de vin qui ne se vendent pas ou si l’on préfère arracher des parcelles qui permet de résoudre quasi définitivement la question de la surproduction, la distillation n’étant qu’un pis allez provisoire.
Bruxelles, le gouvernement français, les instances locales doivent s’entendre pour arriver à régler cette situation, qui concerne pour l’instant 3 pays fondamentaux de la production viticole, la France, l’Espagne et le Portugal.
Le deuxième semestre s’annonce crucial dans les prises de décisions et tous les efforts doivent être entrepris pour encourager la promotion et la présence sur les marchés si nous voulons limiter les dégâts !
Source : www.vitisphere.com