Traditionnellement le sommelier s’occupe des vins et des spiritueux, dans certains pays il s’occupe aussi des cigares, et maintenant dans d’autres il s’occupera du cannabis !
Dans le cadre d’une première pour un pays moderne libéral, à savoir la libéralisation de l’usage du cannabis à titre « récréatif », au Canada se développe des concepts de formation professionnelle visant à devenir un vrai conseiller en la matière, comme peut l’être un sommelier pour le vin, un barman pour les cocktails ou un maître enseignant pour le saké…
Une société appelée CANNAREPS, vient d’ouvrir à Vancouver une école visant à préparer des étudiants à la diversité offerte par cette plante ancestrale, liée aux cultures du Moyen Orient, de l’Afghanistan et des pays limitrophes ; différents niveaux de compétence sont proposés, et dans une première approche est de faire découvrir cette culture peut reconnue et comprise des sociétés occidentales ; ensuite les étudiants apprennent les bases du cannabis, les régions d’origine, l’anatomie de la plante, les différentes espèces, 2 grandes catégories comme dans les cacaos, les Indicas et les Sativas et ensuite les variétés hybrides ; mais aussi une étude sur les arômes développés à la combustion, la teneur en humidité, la culture de la plante, les modes d’extraction du THC…Aussi un côté médicinal qui aborde les questions de dosage, afin d’éviter les « overdoses » et les questions d’addiction et de sur consommation.
La formation est aussi pratique, il faut tester le produit d’abord par l’approche olfactive, avoir une idée de sa maturité, une idée de sa qualité, il y a des ateliers de dégustation pratiques permettant d’appréhender les effets sur chaque personne, afin de mieux pouvoir conseiller dans un magasin ou un lieu de vente, un rôle similaire à celui du sommelier pour le vin en quelque sorte…Une approche est aussi faite pour les huiles, les gouttes, les gélules qui introduisent une autre forme de consommation, quelquefois même pendant un repas.
Les examens finaux permettent de finaliser 3 niveaux importants : identification des groupes génétiques de cannabis, identifier les espèces principales et leurs dérivés, et enfin avoir une approche chimique qui va aboutir au discernement des saveurs à la mode et populaires afin de performer dans les ventes.
12 étudiants composent la première promotion qui va participer au développement de la « ruée verte » dans ce pays, qui va réserver d’après les économistes d’énormes potentialités de rentabilité et de profit, bien meilleures que celles générées par le tabac ou l’alcool !
Source : Teles-relay/TV5monde infos