La COP30 met l’Amazonie à l’honneur
La 30ᵉ Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30) se tiendra du 10 au 21 novembre à Bélem, au Brésil. Cet événement rassemblera des milliers de décideurs internationaux venus réfléchir aux solutions contre le réchauffement climatique.
Pour cette édition, les organisateurs ont décidé de mettre en valeur un produit emblématique de la région amazonienne : le vin d’açaï, désormais désigné boisson officielle du sommet.
Une controverse sur les produits locaux
Un appel à candidatures lancé en août a permis aux entreprises locales de proposer leurs produits. Mais plusieurs spécialités régionales, dont le vin d’açaï, le tucupi (sauce de manioc) et certains jus de fruits, avaient initialement été refusées pour risque de contamination.
Cette décision avait suscité la colère de Saulo Jennings, fondateur du groupe de restaurants Casa do Saulo et ambassadeur gastronomique d’ONU Tourisme. Grâce à l’intervention du gouvernement fédéral et du ministre du tourisme, les règles ont été assouplies afin de garantir la présence des produits du Pará dans les repas officiels.
Le vin d’açaï, un produit unique d’Amazonie
Le président brésilien Lula da Silva a tranché : le vin d’açaï sera offert à tous les visiteurs de la COP30.
Ce vin est élaboré à partir de la baie d’açaï violette, fruit du palmier amazonien.
- Teneur moyenne : 12 % d’alcool
- Saveur : proche de la mûre fraîche et du cacao
- Considéré comme un super-aliment, comparable à la baie de goji en Asie
Deux approches de production existent :
- Vin 100 % açaï
- Assemblage avec des raisins internationaux (ex. cabernet sauvignon-açaï-framboise)
Une filière fragile mais prometteuse
La baie d’açaï pousse sur de longs régimes, perchés à 6 à 18 mètres de hauteur, ce qui rend sa récolte difficile.
Sa conservation est courte, d’où la nécessité de la transformer rapidement en :
- purée de fruits congelée,
- poudre séchée,
- ou jus pressé.
Les organisateurs de la COP30 ont également annoncé que 30 % des aliments et boissons du sommet devront provenir de l’agriculture familiale, un signal fort pour la filière locale.
📌 Source : The Drinks Business