Une dernière analyse des prévisions publiques publiées ce 8 octobre, avec une baisse de l’ordre de
15% par rapport à la moyenne quinquennale, certainement autour des 37 millions d’hectolitres,
similaire au résultat de 2021… Les prévisions égrènent les suites des aléas climatiques, gel, coulure,
millerandage, grêle, mildiou, oïdium, sècheresse, la majorité des régions ayant laissées des plumes au
fil des mois.
Le Jura semble être le plus touché avec -75%, ce qui est énorme dans la dégringolade, ensuite des
régions comme la Bourgogne, le Beaujolais, la Champagne, le Val de Loire tournent autour des -30%
de chute de production….Les mieux loties paraissent être les zones du sud, autour de -10%/-15%
pour la Provence, le Rhône, Languedoc et Roussillon, le bordelais, l’Alsace et la Corse.
Sortent à peine la tête de l’eau, la Savoie et le Sud Ouest avec des baisses légères autour des 3/5%.
Il est évident que cette baisse globalement importante devrait être suivie par une hausse des cours
mais par les temps qui courent, les interrogations se posent ! Tout le monde voudrait voir une
augmentation des cours pour le vrac, mais que peut-on espérer avec légitimité ?
Le débat est bien présent entre les producteurs et les négociants, avec les courtiers en intermédiaire,
et la question des prix reste au cœur du vignoble ; Gérard Bertrand, personnalité du vignoble français
et international prêche pour une co-construction apaisée et insiste sur le fait que tout le monde est
touché aujourd’hui, surtout lorsque qu’à l’export on voit arriver sur les marchés les vins australiens
ou chiliens avec des prix ridiculement bas, et que nous n’avons pas de solution pour affronter cette
problématique….
Espérons que des solutions prochaines permettront à la filière de se ressourcer, mais cela reste un
vrai challenge à l’horizon 2025.
Source : www.vitisphere.com