C’est une profession mal connue et pourtant elle s’avère très importante dans la filière vin et dans d’autres aussi, afin de garantir la bonne exécution des transactions entre les vendeurs et les acheteurs, ce que l’on appelle la garantie de bonne fin. On connait l’importance des courtiers en vin à Bordeaux, où le syndicat régional est présent et comporte environ 80 membres actifs, qui occupent une position capitale au niveau de la « PLACE », système commercial unique et particulièrement performant au sein du marché local, national et international.
C’est donc en 1322, que Philippe Le Bel, a créé la Compagnie des Courtiers jurés-experts piqueurs de vin de Paris, dont le but principal est de contrôler le commerce des vins en France et principalement à Paris. Quelques années au préalable, Saint Louis avait déjà confié au Prévôt de Paris de codifier les corporations de l’époque, ce que l’on peut trouver dans le Livre des métiers certainement édité en 1268. Dans ce document on atteste de la présence des « crieurs de vin » déjà présents, ancêtres des courtiers, qui possédaient déjà une « charge » et devaient prêter serment. L’Ordonnance de 1322 fixe la caution fixée afin de pouvoir assumer la charge et fixe aussi la rémunération qui se calculait par rapport à la vente d’un tunnel, ou tonneau aujourd’hui.
Par la suite, le roi Charles VI octroie le droit aux courtiers de porter l’épée, ce qui était réservé à la Noblesse auparavant, afin de se défendre contre les mauvais clients souvent insolvables !
Aujourd’hui les courtiers ont toujours un rôle fondamental dans les transactions de vin, surtout au niveau des transactions en vrac (vin non conditionné) et ils sont rémunérés à la commission, plus couramment fixée à 2% du montant de la vente hors taxe, commission généralement payée à la fin de la réalisation totale du contrat de départ.
Ils sont aussi intervenants experts auprès des Tribunaux et administrations de contrôle et prêtent serment au tribunal de commerce; ils ont longtemps régné à Bercy qui était le quartier de Paris où des entrepôts importants avaient été construits et ont perduré jusqu’à la fin du XXème siècle, à partir de 1980 la Mairie de paris entreprit un chantier colossal dans ce 12ème Arrondissement afin de transformer l’endroit en complexe culture et sportif que l’on connait aujourd’hui.
Source : www.vitisphere.com
