C’est un peu l’histoire du chat qui se mord la queue, et le plus connu des grands alcools chinois de sorgho subit à son tour les assauts de la contrefaçon et ce n’est pas triste ; petit rappel, le prix minimum à investir pour cette boisson est aux environs de 300€ une petite bouteille de 50 cl.
Les chinois, accusés trop souvent d’être copieurs ou faussaires, sont à leur tour des victimes du faux et de l’usurpation d’identité pour leur boisson phare, le fameux Moutaï !
Une nouvelle technique vient de voir le jour, bien qu’elle soit connue depuis le temps, il s’agit de remplacer le liquide à l’intérieur de la bouteille en perçant des trous dedans et en remplaçant la boisson originelle par un alcool contrefait.
C’est à Hangzhou, une des grandes cités de la province du Zheijiang, que les autorités chinoises ont découvert la supercherie à la suite de la plainte d’un commerçant local qui trouvait le produit pas conforme ; en examinant les bouteilles, les agents ont découvert derrière les contre-étiquettes des trous percés de 0.2 mm de diamètre, qui ont été bouchés par la suite avec de la poudre de porcelaine, les étiquettes remplacées par la suite. La fraude passe initialement par le port de Ningbo où les autorités ont déjà arrêté des suspects, et l’enquête se poursuit par ailleurs pour connaitre le nombre exact de flacons contrefaits.
Au préalable, c’était plutôt les produits qui provenaient de l’étranger qui étaient contrefaits, grands vins ou grands alcools, l’industrie chinoise est à son tour touchée par le phénomène, les poursuites pénales étant souvent pas faciles à utiliser dans un contexte international.
On espère trouver une solution à cette problématique par l’IA, qui pourrait remonter à la racine des productions jusqu’à leur origine géographique.
Source : www.thedrinksbusiness.com