La semaine dernière, on a parlé du vignoble du Royaume-Uni en plein renouveau, aujourd’hui nous allons évoquer quelques nouvelles sur le récent développement di vignoble japonais, qui vient de dépasser les 400 producteurs, chiffre qui a doublé en quelque 10 ans ; la plupart de ces néo-vignerons ont été formés en France et le vignoble se développe, car plus rien ne semble impossible aujourd’hui compte tenu des progrès de la science et du réchauffement climatique.
Le vin japonais se singularise avant tout par ses terroirs, et on trouve aujourd’hui des vins japonais aux 4 coins du pays ; la plupart de ces néo-vignerons ont été formés en France et le vignoble se développe, car plus rien ne semble impossible aujourd’hui compte tenu des progrès de la science et du réchauffement climatique.
Le livre récent de Torlumi Minako « au plus profond des vignobles du Japon » raconte l’histoire de 12 de ces vignerons particulièrement hardis, dont on peut dire que la moyenne a entre 40 et 60 ans, assez érudits dans l’ensemble, avec des bagages scientifiques souvent importants, après des études ciblées aux USA, en France ou en Australie.
Le père du vin japonais, Asai SHOGO est mort il y a une vingtaine d’années, il était connu pour son expertise en vinification et a piloté aux destinées du groupe Mercian wines pendant plusieurs années. Autre pionnière, la légendaire Kishidaira Norikai, 5ème génération du domaine Takeda winery, qui a fait ses études œnologiques à Montpellier ainsi qu’Oyama KOKI, du domaine Oyamada, qui a fait des études de sommellerie en son temps.
Un autre personnage important, en la personne américaine de Bruce GUTLOVE, qui pilote avec son épouse le centre de pressurage 10R dans le Hokkaido, et c’est lui qui serait responsable des dernières évolutions techniques sur les vins japonais. Ce technicien est diplômé de l’Université de Davis en Californie, la meilleure en matière d’œnologie des USA. Il était, au départ, instructeur pour les étudiants dans le cadre la winery COCO FARM à Tochiji, et son vin pétillant a été servi au sommet du G8 en 2008. Ensuite, il est parti s’installer à Hokkaido et continue à former des étudiants dans son propre institut et à perfectionner d’autres vignerons, dont les plus célèbres, Soga Tokahiko, Sasaki Ken, Kondo Ryosuke, Nakazama Takahiko et Yukiko.
L’évolution récente est allée vers les vins naturels, et quasiment tous les vignerons ont pris cette orientation dont Ooka Hirotake, du domaine de la grande colline, qui a passé 20 ans dans les vignobles en France avant de revenir au pays en 2016, et depuis son retour il s’est lancé dans la culture d’un nouveau cépage, le Shokoshi, une variété dérivée d’un cépage montagnard local. Le débat sur les sulfites fait rage au Japon et les solutions de remplacement ne sont pas malheureusement encore bien en place, comme dans le reste du monde.
L’auteur du livre « au plus profond des vignobles du Japon » compare avec humour le vin et le football, en argumentant que tous les grands pays de football sont des pays à l’économie viticole développée, comme l’Argentine, la France, l’Italie, l’Allemagne, le Portugal ou l’Espagne ; à ce jour le Japon est le 25ème producteur mondial de vin et 20ème dans le classement Fifa du football, il considère le Japon donc à sa place, mais en progression constante et l’avenir s’annonce donc très favorable pour le pays du saké, où l’on pourrait un jour peut être voir le Japon atteindre une position haute, ce qu’il a réalisé par exemple dans l’univers du whisky…
Source : www.nippon.com