Dans le cadre de la rénovation de son vignoble et de la reprise économique post-covid 19, certains vignerons comme Jacques DE KLERK, domaine de RADFORD DALE, se lancent dans de nouvelles introductions de cépages européens, qu’ils pensent adaptables aux changements climatiques, comme l’Albarino, le Riesling et le gamay. La région du Cap par définition n’est pas très bien adaptée à la culture du pinot noir car les températures y sont trop élevées, mais le gamay, plus sudiste y compris dans la géographie française, est mieux préparé à ce type de climat et permet de réaliser des vins faciles à boire, gouleyants et fruités, qui semblent être de meilleure facture que ceux produits par le cinsault, cépage déjà bien implanté.
Le style recherché par le vigneron étant de produire des vins rafraichissants et non des vins structurés et boisés qui ne correspondent pas vraiment à ce que l’on sait faire dans le pays.
Beaucoup de producteurs locaux restent fidèles aux cépages jugés « porteurs » dans le pays comme le chenin blanc, le pinot noir, le cinsault, qui ont été les fers de lance du début de la viticulture au pays de Nelson Mandela, mais qui ont souvent aussi montré leurs limites en qualité au fil des ans et il parait important à ce tournant climatique que vit l’humanité de faire des tests et des essais avec d’autres variétés pour initier d’autres choix et d’autres réussites gustatives.
La porte de sortie commerciale pourrait être celle de la production de vins qui correspondent davantage au climat actuel et aussi à la tendance de la consommation dans le monde, en produisant des vins rouges plus légers, plus friands, de consommation rapide.
C’est un peu le nouvel objectif du vignoble du Cap, qui s’appuie sur 2 océans, des types de sols variés et des altitudes multiples, et qui dans un avenir proche pourrait trouver de nouvelles variétés, le gamay expérimenté depuis presque 10 ans maintenant étant un de ceux qui peuvent modifier les cartes de la production viticole et permettre aux pays d’atteindre de nouveaux marchés !
Bonne chance aux vignobles du Cap à l’horizon 2050…
Source : www.thedrinksbusiness.com
