Le Soju, la boisson nationale coréenne, est en pleine tourmente suite à la mise en marché par le plus
gros élaborateur de soju du pays, le groupe JINRO à sorti sa dernière production, un soju distillé
seulement à 16.9% au lieu des 40/53% habituels.
La raison de cette production avec un taux d’alcool faible répond en fait à une demande récente de
certains consommateurs, qui veulent des spiritueux à plus petit degré dans le cadre de la protection
de leur santé, et comme pour beaucoup de boissons alcoolisées, les professionnels de la filière ont
sorti soit des « Zéro alcohol » ou des « low alcohol » ; ce scénario est vécu actuellement aussi bien
pour les boissons fermentées que pour les boissons distillées.
L’entreprise comme beaucoup de celles appartenant à l’univers de l’alcool, vit des jours difficiles avec
une baisse globale des volumes consommés, sinon une stagnation qui risque durer plusieurs années.
En 2024, les volumes vendus sont descendus en dessous du seuil des 100 millions de caisses, un
niveau pour la première fois atteint l’année précédente, soit un recul de 3.5%.
Il y a déjà sur le marché des sojus qui ont été dilués afin d’arriver à des taux de richesse en alcool plus
faible, mais c’est la première fois que l’on distille autour des 17%.
Des voix se sont élevées, dont celle d’un représentant de l’institut coréen de recherche sur l’alcool
qui a soutenu que l’identité même du soju était lié à un taux d’alcool distillé important, au minimum
supérieur à 25% ; un autre dirigeant de la Korea Beverage Masters Association a comparé le soju au
whisky écossais et a fortement déploré cette distillation basse qui pourrait nuire, selon lui à l’identité
culturelle du soju….
Les mois qui suivent vont certainement nous apporter les éléments quand à la solution à apporter à
cette crise, qui est prise très au sérieux par les professionnels de la filière coréenne…
Source : www.thedrinksbusiness.com