Intéressant de voir comment une des marques les plus fortes des vins de Bordeaux tente de s’adapter à la crise actuelle et quels moyens sont développés ? Une initiative visant à soutenir ses fournisseurs, autrement dit ses producteurs apporteurs.
Cette marque très connue dans le monde entier, lancée en 1930, vend aujourd’hui quelques 10 millions de bouteilles dans plus de 120 pays, et opère sa mutation pour soutenir les agriculteurs et améliorer l’image de sa région auprès de l’extérieur.
Lors du récent salon Wine Paris-Vinexpo Paris, l’accréditation « Fair for Life » a été obtenue pour la variante bordelaise rouge la plus vendue, qui représente environ 65% des volumes commercialisés et figure désormais sur les étiquettes.
Les responsables de la marque, Jerôme Aguirre directeur et Véronique Hombroekx ont commenté la situation actuelle des vins de Bordeaux en la qualifiant de nuit sombre, et en contre partie ils apportent la petite lumière et tentent de répondre à la nouvelle génération qui recherche des vins plus ronds, plus fruités, avec des tanins plus souples, par cette initiative.
Le concept « Fair for Life » est un programme de certification de produits pour le commerce équitable et les chaines d’approvisionnement responsables dans les secteurs de l’agriculture, de la fabrication et du commerce, qui soutient le respect des droits de l’homme et des conditions de travail décentes, le respect des écosystèmes et la promotion de la biodiversité et des pratiques agricoles durables ainsi que des actions en faveur du développement local durable.
C’est un acte fort visant à protéger l’avenir, qui implique de protéger le terroir et les vignerons qui le valorisent, le but étant d’offrir aux consommateurs la meilleure qualité possible tout en restant accessible et abordable pour le public. Cette démarche vise les 150 producteurs engagés avec la marque qui pilotent environ 1500 hectares de vigne, dont 30% sont certifiés en bio.
1% du chiffre d’affaires net de MC est ainsi réinvesti dans un fonds destiné aux viticulteurs qui décident ensemble de la manière d’utiliser cet argent, aidé par le directeur R&D de la marque.
C’est la deuxième unité bordelaise à être ainsi labellisée, avec les vignobles Gabriel & Co, et aussi comme la maison Torres au Chili.
Une initiative à saluer, dans une période morose, où il faudra des idées nouvelles pour redémarrer et retrouver des parts de marché, mais surtout correspondre à la demande des consommateurs dans une multitude de pays.
Source : www.thedrinksbusiness.com