Les vignobles d’appellation continuent d’expérimenter des outils physiques pour voir s’ils ont un impact sur le terroir, qui on le sait est l’élément fondamental de l’appellation dans sa définition historique.
Au cœur du système, l’INAO l’administration de tutelle qui est chargée de veiller au grain sur le sujet et les possibles contournements qui pourraient être utilisés à mauvais escient, c’est en quelque sorte le gardien du temple. Le voile antigel ou les filets d’ombrage sont au cœur de la réflexion, ayant apportés la preuve de leur efficacité mais ne sont toujours pas autorisés officiellement pour les appellations sans être véritablement tabou….
Un rapport de synthèse des différents dispositifs ayant été testés sera rendu ou du moins est attendu pour la fin de cette année, qui pourrait lancer une étude du Comité National début 2025, permettant peut être d’amener des évolutions au niveau des cahiers des charges.
Plusieurs essais sont actuellement à l’étude et occasionnent des expérimentations sur certaines parcelles sous contrôle, comme les voiles d’hivernage contre le gel, mais aussi les filets contre les coups de chaud en été , les systèmes paragrêle, les couvertures contre les pluies ou bien sur les essais de Vititunnel, en cours d’études sur 12 sites bordelais concernant 6 appellations , haut-médoc, Pauillac, Margaux, Saint Estèphe, Pessac-Léognan et Saint Emilion Grand Cru.
Bien sur si l’on ouvre une brèche dans la forteresse, cela nécessitera la mise en place de documents, autorisations et contrôles, mais le jeu en vaut certainement la chandelle, tant l’urgence est de taille dans ce combat contre un géant appelé « climat ».
Les mois à venir seront déterminants, et la filière attend avec avidité et impatience les prises de décisions fondamentales pour l’avenir…
Source : www.vitisphere.com