Bientôt une IGP « vin de Normandie » devrait voir le jour, grâce aux efforts réguliers des vignerons locaux, qui en profitent aussi pour se doter d’une vraie filière viticole.
C’est après 2010, et que le changement climatique a réellement eu des effets palpables, que les
esprits et les mentalités se sont ouvertes à cette nouvelle culture, dans une région légion pour sa
pluviosité et les affres d’un climat qui serait difficile à supporter pour un méditerranéen.
Il existe aujourd’hui une association des vignerons normands créée en 2021 qui regroupe environ
une soixantaine de producteurs ; en 2024 le groupe compte approximativement 80 hectares de vigne
plantés, avec beaucoup de nouveaux projets et la production globale de vins normands tournerait
autour des 100 000 cols en 2025.
Le climat reste le grand gourou qui commande les cultures en fonction de son évolution, et en
Normandie on pense réellement que le futur sera favorable à cet épanouissement surtout dans les
30/40 prochaines années. On se souvient que c’est le phylloxéra qui a anéanti ce vignoble il y a
environ 150 ans, et que depuis c’est la pomme qui tenait le leadership des cultures fruitières.
Les terroirs locaux à dominante calcaire sont plutôt favorables à la production de vin blanc, et les
cépages chenin, chardonnay et sauvignon dominent les plantations ; en matière de vin rouge, les
cabernets sont assez répandus.
Le domaine le plus ancien date de 1995, appelé « Arpents du soleil » dans le calvados, commence à
avoir une vraie vision rétro de cette culture renaissante et une image tourne dans la tête des gens
d’ici, celle d’avoir des vins locaux pour accompagner les fromages qui ont rendu célèbre cette belle
région française, le camembert bien sur, mais aussi le Coulommiers et le livarot.
La finalité étant d’arriver à produire des vins locaux avec une identité normande, propre à
reconnaître à la dégustation, mais là c’est une autre histoire !
Source : www.francebleu.fr