Le millésime 2025 s’annonce
compliqué vis-à-vis des conditions globales de température et déjà au 20
juillet on peut faire une analyse précise alors que se profilent à l’horizon
des vendanges précoces, de quelques 3 semaines vis-à-vis de 2024, et certains
chais se préparent déjà à recevoir des raisins, avec toutes les précautions
qu’il se doit.
La chaleur extrême qui a frappé
déjà certaines régions viticoles françaises et surtout la sècheresse sont des
acteurs que nous ne pouvons ignorer en 2025, comme précédemment en 2020 et
2022. Beaucoup de zones viticoles sont en manque d’eau et le danger de cette
situation en est le compactage des sols inconsidérés suivant les machines
utilisées. Il est clair que cette année, les tracteurs enjambeurs
extra-larges et le travail avec le cheval seront des solutions moins pires que
la mécanisation dévastatrice. C’est là aussi que les enherbements porteront
leur fruit et devraient assurer un minimum d’humidité à la plante.
Les orages fréquents et porteurs
le plus souvent de grêle ravagent régulièrement, du nord au sud sans
distinction les parcelles, qu’elles soient bourguignonnes, bordelaises ou
rhodaniennes, et le traitement à l’iodure d’argent n’apporte que peu de solution,
tant la violence des derniers orages locaux fait des ravages conséquents. La probabilité d’être touché par ce type de phénomène d’ici la prochaine
récolte est significative où que l’on soit dans l’hexagone.
Si l’on parle des gelées, 2025 a
épargné pas mal de zones du fait de températures anormalement hautes au
printemps, mai ce paramètre est l’un des plus dommageables pour les années à
venir…des solutions novatrices comme le passage d’électricité dans les fils de
palissage, la taille tardive ou l’arrosage des vignes en températures négatives
peuvent être des solutions adaptables suivant les parcelles et les moyens dont
on dispose….
Le mois d’août, dernier échelon
avant la vendange sera encore déterminant cette année, pour des raisins pour
certains déjà déshydratés, la véraison montrant déjà le bout de son nez, il va
falloir être vigilant plus que jamais afin d’amener ces baies à bon port et
pouvoir en confectionner des vins qualitatifs encore une fois.
Le parcours de nos viticulteurs
n’est pas un chemin de croix, mais une route semée d’embuches, et il faudra
être extrêmement courageux et attentif pour performer et apporter du plaisir
aux consommateurs qui pour la plupart n’ont qu’une petite idée du chemin
parcouru en sirotant le nectar attendu dans leurs verres à pied à la terrasse
d’un café…
Source : Cafa Wine rédaction