On a manqué la célébration de quelques jours, mais il est bon de rappeler qu’il y a maintenant et cela depuis 2015 une journée nationale du vin au Chili, qui avait été instaurée par la Présidente Michelle BACHELET durant son mandat. Cela n’est pas surprenant vu que le Chili est devenu maintenant le 4ème pays exportateur de vin dans le monde avec quelques 1 810 millions d’euros de ventes en 2022, un chiffre en franche augmentation de 6% comparativement à 2021.
Avec l’Argentine, un de ses voisins, ils constituent le fer de lance de l’Amérique latine en matière d’exportation de vin vers l’Europe, l’Amérique du nord et l’Asie.
Mais ce qui est plus étonnant est l’origine de la date choisie et elle n’est pas anodine !
En effet, elle correspond à une situation très spéciale de l’histoire du pays, quand en 1545, le gouverneur espagnol en place Pedro de Valdivia écrivait une lettre au roi d’Espagne Charles V pour lui demander d’envoyer des vignes, des plants de vignes et des vins pour commencer à évangéliser le pays.
Aujourd’hui nous sommes loin de cette situation, qui serait certainement critiquée par son sens colonialiste, mais elle marque le point de départ de la mise en route des vignobles dans le pays, plus localement dans les régions des vallées de Maule, Santiago et O’higgins. Certains cépages sont devenus emblématiques comme le cabernet sauvignon ou le chardonnay et à partir de 1994, des zones d’appellation d’origine ont commencé à être délimitées comme en Europe.
En dehors du vin, 3 produits issus du raisin proviennent d’une appellation d’origine, le Pisco, une eau-de-vie de raisin, qui est aussi produite au Pérou, le Pajarete, qui est un vin doux produit à partir de 3 cépages, muscat Ottonel et muscat d’Alexandrie ainsi que le Pais local, dans la zone exclusive d’Atacama et de Coquimbo ; la dernière spécialité s’appelle Vino Generoso ou vin de soleil, il s’agit d’un vin fortifié produit dans la zone aride des rivières Bio Bio et Mataquito.
Il faut enfin rappeler que c’est en grande partie grâce à l’implantation du géant espagnol Miguel Torres, qui s’est installé en 1980 dans le pays, que l’économie viticole a pris un véritable essor et que les grands groupes actuels comme Concha y Toro ou San Pedro ont révélé les possibilités qualitatives des vins du pays, dont la notoriété n’est plus un secret pour tous les amateurs de vin dans le monde.
Source : www.thefoodtech.com