Depuis quelques années, un nouveau marché est né sans faire de bruit, à savoir la mise en avant des fûts qui ont servi a faire vieillir les eaux-de-vie, et surtout la mise en avant des origines géographiques, comme Xéres la plus connue au départ, mais aussi Sauternes ou Tokay pour exemples les plus utilisés.
C’est un procédé qui a été utilisé au départ surtout pour le vieillissement des whiskies et surtout des scotchs, ensuite pour les rhums, l’utilisation d’un fût ayant déjà servi à élever un vin ou un autre alcool afin d’apporter des arômes complémentaires ou d’apporter un complément de structure ; ce vieillissement spécial est généralement indiqué sur l’étiquette du produit final et en quelque sorte apporte un bonus qui peut faire basculer l’acte d’achat ; certaines régions sont très recherchées dans ce cadre, comme le Kentucky aux USA, avec les fûts ayant contenus du bourbon, mais aussi des régions où sont produits des vins liquoreux ou mutés, et bien sur la zone de Xérès en Andalousie, Sauternes à Bordeaux ou la zone de production du Tokay en Hongrie.
Afin d’éviter les tromperies et l’utilisation abusive du nom « Sauternes » en matière d’origine des fûts, l’appellation est en train de s’organiser afin d’apporter la garantie d’authenticité aux acheteurs éventuels, une action menée par le Syndicat des 140 producteurs des 5 communes productrices de l’appellation.
Cette authentification assurera aussi à l’acheteur que le fût considéré a au moins élevé un vin de l’appellation pendant un cycle d’élevage au minimum de 6 mois et qu’il provient bien d’un producteur habilité à produire du vin dans l’appellation Sauternes ou Barsac.
Chaque barrique ainsi vendue aura son propre QR code permettant d’accéder à un numéro d’identification et de vérifier le respect de la procédure. Un cabinet de certification sera mandaté pour vérifier dans les domaines la présence des barriques concernées et la nature du vin qu’elles contiennent.
Le projet a été préparé pendant 2 ans et un tiers des producteurs ont souscrit à la démarche qui mettra en place 700 barriques dans le schéma considéré. C’est bien sur les metteurs en marché du whisky et du rhum qui sont intéressés par la démarche.
Source : www.usinenouvelle.com
