Millésime 2021 à Bordeaux, les premières analyses

2021

Alors que nous venons de basculer vers le mois de novembre, avec le changement horaire et ses journées maussades, où se mêlent brumes et crachin, un premier bilan peut déjà être tiré, su cette nouvelle récolte qui pour la plupart des vinificateurs et des vignerons s’affiche comme une des plus difficiles à maitriser compte tenu de toutes les problématiques encourues au vignoble depuis le printemps dernier….Gel, pluies sur la fleur, mildiou, grêle, ont tenu les acteurs en alerte maximale une grande partie du printemps et de l’été, pour des résultats finaux qui ne seront pas salvateurs dans bien des situations, compte tenu aussi d’un  marché toujours aussi capricieux et compliqué !

La première conséquence sera bien sur une année de quantités limitées, les plus touchés en 2021, étant les vins de pourriture noble, presque réduits à 10 ou 20% maximum de récolte dite normale, pour les autres types, blanc sec et rouge, on sera aussi sur des quantités limitées, la moyenne se situant aujourd’hui autour de 60 à 70% de récolte classique.

En termes de qualité, les cépages blancs ramassés plus tôt au début du mois de septembre, s’en tirent généralement assez bien, tant dans l’Entre-deux-mers que sur la zone des Graves.

Pour les vins rouges, le merlot ne sera pas au top cette année, il est de loin le plus fragilisé des cépages rouges ; il sera allègrement supplanté par les cabernets, qui ont mieux résisté et qui présentent généralement de beaux potentiels, à la fois de couleur et de structure ; les petits verdots ont eu un peu de mal sur le final et seront donc à examiner avec la plus grande attention pour leur intégration dans les assemblages des grands vins.

Les vinifications ont eu quelques caractéristiques notoires, démarrage rapide de la fermentation alcoolique, sans levurage le plus souvent, une grande rapidité dans la consommation de sucres par les levures, souvent des cuves terminées entre 3 à 5 jours de fermentation, des malolactiques qui s’enchaînent très vite aussi ; la gestion des températures de fermentation a donc été cette année plus précise et judicieuse, sous peine de perdre des éléments de richesse gustative ; les longues macérations ne sont pas non plus les bienvenues, bref tout laisse à penser que l’on va s’acheminer vers une production de vins assez fruités, à texture ronde et assez souple, des vins assez friands, correspondant assez bien au goût du consommateur actuel.

La présentation des vins en primeur vers le mois d’avril 2022, nous confirmera certainement dans cette première approche d’un millésime qui restera d’après les producteurs un des plus difficiles à maitriser depuis des décennies….

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