Le post-brexit va certainement nous réserver encore des surprises, et à partir du 1er janvier 2024, le Royaume-Uni est en train de repenser ses lois concernant le vin ; à savoir jusqu’à nos jours c’est la loi européenne qui était en application, mais il semblerait que les acteurs de la filière et les législateurs britanniques veuillent changer les règles et sortir du carquois imposé par les obligations du système d’appellation en général mise en place depuis 1905 et qui progressivement a été adopté par l’ OIV, l’organisme de tutelle mondial suivi par une cinquantaine de pays aujourd’hui.
On pourrait donc s’acheminer pour le Royaume vers une législation beaucoup plus libérale et quelque peu à l’opposé de ce qui existe en ce moment. On parle donc d’une évolution vers d’autres idées et d’autres principes amenant de la souplesse et surtout moins de rigueur ! Dès le départ dans la définition du vin déjà, celui-ci se retrouverait dans une nouvelle définition autour de l’alcool, allant de 0% à 15%, au lieu du protocole actuel qui va de 8.5% à 15%, le vin sans alcool pouvant donc exister légalement dans ce cas….
Dans d’autres idées, on pourrait négliger la notion d’origine tout simplement et autoriser les assemblages interrégionaux dans ce cas, comme on pourrait aussi légaliser les assemblages de cépages sans distinction, on pourrait aussi ajouter du sucre et du dioxyde de carbone dans les cuvées, et ainsi de suite…
Les grands distributeurs britanniques se sont déjà mis d’accord pour produire des bouteilles plus légères avec 25% de poids en moins dans le verre et l’on ne parle de l’étiquetage redevenu pour le moins libertaire…
Tout cela est pour le moins surprenant mais le groupe de pays concernés est en pleine euphorie, alors que l’on approche en 2023 de l’existence de presque 950 domaines viticoles et que l’on envisage d’élargir la production à quelques 25 millions de bouteilles produites à l’horizon 2035 et un constat de 50% de croissance dans la production viticole dès 2025 ainsi qu’une prévision d’embauche de 8 000 nouveaux salariés alors que dans le monde la situation économique du vin n’est pas brillante ni en phase d’expansion…
Alors attendons ce qui va sortir du chapeau dans quelques semaines et gardons notre flegme…britannique !