Une première contamination à Ténérife
C’est dans la zone d’Acentejo, sur l’île de Ténérife, que le phylloxéra a été détecté pour la première fois aux Canaries. Ce puceron, tristement célèbre pour avoir détruit une grande partie du vignoble européen au XIXᵉ siècle, menace désormais l’archipel.
Habituellement protégées par leur isolement géographique, les îles Canaries n’étaient jusqu’alors pas touchées par cette maladie dévastatrice.
Des mesures administratives d’urgence
Le Ministère de l’Agriculture espagnol et le Conseil insulaire de Ténérife ont immédiatement pris des mesures strictes :
- Interdiction d’entrée sur les 8 îles de tout matériel viticole (raisins de cuve, pépins, sarments, plants).
- Exceptions uniquement pour les pays exempts du fléau.
Cette décision est jugée insuffisante par l’association des viticulteurs et œnologues des Canaries (AVIBO), qui déplore une action trop tardive et des lacunes juridiques persistantes.
Des contrôles renforcés sur le terrain
Une équipe de 22 techniciens sillonne actuellement les vignobles de l’île.
- Déjà 120 rapports circonstanciés ont été établis.
- De nouveaux protocoles techniques accompagnés d’une application numérique facilitent la saisie et l’analyse des données.
- 7 opérateurs supplémentaires vont prochainement rejoindre les équipes pour intensifier la surveillance.
Les demandes de l’association AVIBO
AVIBO souhaite des mesures encore plus strictes :
- Renforcement des contrôles douaniers.
- Révision des régimes tarifaires pour limiter l’entrée de matériel végétal à risque.
- Contrôle accru des importations et de la commercialisation de vins en vrac sans traçabilité fiable.
Une filière viticole en danger
Si le phylloxéra venait à se propager, c’est l’ensemble du vignoble canarien qui pourrait disparaître. L’association rappelle son devoir de protéger le vin et le terroir local grâce à des mesures rigoureuses et proportionnées, en collaboration avec les services de l’État.
📌 Source : Tecnovino