Le Mahua, liqueur indienne, remise au goût du jour grâce au français Alexis de Ducla

mahua tree

Le Mahua ou Madhuca pour les européens est un arbre de la famille des grands arbres du centre de l’Inde, arbre à forte connotation mystique et dont l’approche fut interdite un moment pendant la colonisation anglaise, sous prétexte de mauvais sorts et de pensées dangereuses transmises aux personnes et aux populations locales qui en abusaient !

Cet arbre produit entre autres du bois bien sûr mais aussi de la nourriture par ses fleurs et ses baies, mais aussi et surtout des huiles essentielles aux vertus protectrices du corps humain. 

On extrait de cet arbre de multiples ingrédients, soit à partir de l’écorce, des feuilles ou des fleurs, ces dernières fortement sucrées, peuvent aussi être fermentées et par la suite distillées pour élaborer un élixir, appelé élixir de l’autonomie en quelque sorte. Un français qui vit en Inde depuis une vingtaine d’années s’est intéressé à ce produit et est revenu récemment à Cognac pour effectuer une distillation d’une vingtaine de kilos de fleurs séchées afin de relancer le produit et le faire rentrer dans un canevas plus sophistiqué dans le payse n ayant même l’espoir d’arriver à produire un spiritueux qui rentre dans le cas d’une AOC locale, afin de protéger et en même temps de protéger la forêt environnante. 

La production de cette boisson est très contrôlée en Inde et limitée à seulement 5 litres par foyer et par année de récolte. Il est très intéressant de donner à cette boisson traditionnelle utilisée pour les fêtes familiales, généralement dilué dans de l’eau ou du citron. 

Aujourd’hui l’idée est celle de réaliser cette boisson dans un cadre technique mieux contrôlé et d’arriver à produire cette eau-de-vie avec le maximum de qualités gustatives, vers des notes florales, plus aériennes et exotiques, apportant un plaisir inégalable. 

L’idée est donc pour ce français et ses associés Indiens de mettre cette boisson traditionnelle au coeur du marché et d’en faire bénéficier les populations locales, en créant de la valeur, donc davantage de consommation; indirectement aussi c’est un moyen futur de sauver une partie de ses essences forestières et d’éviter la destruction massive de la forêt comme dans d’autres endroits de la planète…

Il ne reste plus qu’à produire maintenant à partir d’un petit alambic situé dans un village local du Bastar, la région de prédilection de l’espèce madhuca logifolia…

Source : www.telerama.fr

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