Cela fait déjà quelques mois que depuis la décision de l’Union européenne de mettre un frein à
l’importation de voitures électriques chinoises, on attend des mesures compensatoires en provenance de la Chine ; les vins et spiritueux européens sont une première cible, comme pourraient
l’être les produits de luxe qui se vendent assez bien dans cet immense pays.
Récemment la Chine a fait part de décisions quant à l’élévation des droits de douane sur les
spiritueux européens, comme le Cognac ou le Whisky, qui ont une forte audience auprès de la
clientèle chinoise. Des discussions ont été engagées par le gouvernement français afin de protéger
du mieux possible le Cognac et l’Armagnac, directement menacés par ces mesures. Le Cognac est le
premier alcool distillé importé en Chine, en concurrence directe avec le baijiu local, qui tient encore
95% des parts de marché.
L’affaire est donc maintenant entre les mains de l’OMC, l’organisme de régulation mondial sur les lois
du commerce, mais cela risque de prendre du temps avant d’avoir des résultats tangibles.
Certaines entreprises charentaises ont tenté de contourner le texte, en expédiant le Cognac en vrac,
mais cela à entrainé de profonds mouvements sociaux, arguant du fait que les mises en bouteille
réalisées en Chine allaient certainement affaiblir les emplois des entreprises qui faisaient ce travail
en France. Se posent aussi des questions d’éthique dans ce cas précis et le dossier est quasiment
dans l’impasse….
Rémy Martin, filiale du groupe Rémy Cointreau, a déjà annoncé qu’elle allait augmenter ses prix afin
de protéger ses marges, cela entrainant un décalage avec la concurrence européenne qui pourrait
rapidement supplanter les produits de l’hexagone. Hennessy, autre géant du Cognac, affirme avoir
stabilisé ses ventes, mais la situation est tendue, l’année 2025, sera certainement décisive en liaison
avec ce conflit économique qui risque pénaliser la filière française.
Source : www.thedrinksbusiness.com