La filière vin australienne dans la tourmente

Catarina Sousa (Pexels)

2023 marque une année charnière pour l’ensemble de la production australienne tant les difficultés s’accumulent ! Les dernières statistiques témoignent d’une baisse globale des exportations de l’ordre de 10% sur une année complète, confrontée à une autre baisse cumulée sur le marché intérieur où la aussi les chiffres sont négatifs et annoncent un profond changement de consommation.

Le premier point négatif bien sur est celui de la perte du marché chinois, le principal marché d’exportation pour le vignoble australien, qui représentait à lui tout seul la combinaison réunie des marchés sur les USA et celui sur le Royaume-Uni….

Le climat et ses modifications, mais aussi les changements récents de consommation de base du grand public, ont amené d’autres difficultés pour les professionnels et rien ne va s’arranger dans un avenir proche !

En 2022, l’Australie a produit environ 13 millions d’hectolitres de vin, elle comptait quelques 2000 producteurs et metteurs en marché, faisait vivre environ 164 000 employés et le commerce du vin a ramené 21 millions de livres sterling dans les caisses de l’Etat ; la récolte 2023 est petite avec une baisse de 26% de la production, ce qui a débloqué un peu les stocks existants, mais l’avenir n’est pas rose, car les vins de cabernet sauvignon et de shiraz ont besoin de s’adapter aux nouveaux modes de consommation pour reprendre des positions haussières.

La consommation intérieure a aussi beaucoup changée avec une baisse de 13% sur les vins dits d’entrée de gamme et une hausse de consommation de 17% sur les vins premium et nombre de producteurs sont donc obligés de modifier leur style de production s’ils veulent continuer de manière positive….

Il y a donc beaucoup d’enjeux sur les années à venir et actuellement on assiste à des ventes de domaines, surtout par les grands groupes principaux qui se séparent des terres les moins qualitatives dans la production de vins de qualité, et il faudra certainement plusieurs années avant que l’industrie viticole reprenne une vitesse de croisière correcte.

L’horizon 2030 s’annonce plein d’incertitudes, des solutions rapides doivent être apportées rapidement !

Source : www.thedrinksbusiness.com

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