Le nouveau confinement et les dernières attaques terroristes ont occulté la fin des négociations dans le cadre du Brexit en date du 31 octobre dernier ; il s’agit donc d’un Brexit dur qui nous attend pour le futur avec entre autres de nouvelles règles d’exportation vers ce groupe de pays donc les contours sont encore flous.
Le gouvernement anglais a récemment annoncé que ces nouvelles règles seront finalement appliquées au 1er juillet 2021, au lieu du 1er janvier, ce qui entraîne donc le report du fameux formulaire VI-1, ce qui va donner un certain répit aux exportateurs européens. De leur côté les associations professionnelles la UK Wine et Spirit Trade Association (WSTA) souhaitent la suppression de ces nouvelles exigences. En effet l’instauration de ces documents supplémentaires vont entraîner indirectement des augmentations sur les coûts du vin et couteront environ un surcout de quelques 70 millions de livres à l’industrie du vin du royaume….Les importateurs anglais peuvent trouver ainsi ces conditions trop élevées et ainsi limiter les achats, ce qui veut dire une réduction de l’offre aux 33 millions de consommateurs locaux.
4 documents sont maintenant éligibles dans le cadre d’un envoi sur le Royaume-Uni, une facture commerciale, le eAD, document administratif électronique, un EX-1 document d’exportation standard et le fameux VI-1, objet des contre-verses à la fois des importateurs et des exportateurs des 2 côtés de la Manche. Ce formulaire exige les producteurs de vin à soumettre des échantillons pour des tests de laboratoire, obligatoire avant l’émission d’un certificat d’importation….
De nouvelles formalités douanières seront aussi mises en place avec 2 nouveaux documents administratifs, dont le C88, formulaire de droits acquittés pour couvrir le tarif global au Royaume-Uni.
L’ensemble des procédures va entraîner 2 conséquences négatives : un ralentissement dans le processus d’expédition et de livraison des vins et aussi un surcoût liée à la mise en place de ces nouveaux documents ; il faudra aussi pour tout producteur de l’ Union européenne avoir un laboratoire officiel à proximité ou son propre laboratoire agréé, ce qui la aussi va pénaliser les petites productions ou les vignerons de petite taille qui auront du mal à répondre à toutes ses exigences. Il reste aussi à résoudre le cas des vieux millésimes, souvent rare, voire exceptionnel, pour lesquels l’envoi d’un échantillon de contrôle serait exorbitant en terme de coût et souvent irréalisable en cas d’exemplaire unique…
Beaucoup de points donc encore à éclairer avant de rentrer dans les véritables règles du Brexit qui n’est pas pour l’instant à l’avantage des vignerons européens et des français de surcroit !
Source : OIV/ Drinksbusiness