Il fallait s’y attendre, mais l’intelligence artificielle, assez décriée dans certains pays occidentaux, où l’on reste prudent sur les conséquences que pourrait entraîner une addiction sans faille à cette nouvelle offre technique qui nous est proposée, mais dont l’utilisation peut avoir des suites compliquées pour la race humaine dans certains cas, a reçu un accueil assez favorable dans certains secteurs industriels en Chine, entre autres dans la filière vin.
Le directeur du laboratoire au ministère de l’Agriculture et des affaires rurales, Duan CHANGQING, a déclaré que la Chine après avoir été en phase d’apprentissage au niveau des techniques viticoles et œnologiques, a particulièrement progressé, en particulier dans les régions viticoles du Xinjiang, du Ningxia et du Heilongjiang, qui ont montré leurs possibilités en matière de production de raisins de cuve, donc aptes à faire des vins de qualité.
Plus de 150 cépages ont été introduits et on commence réellement à savoir qui sont les bons éléments ou les plus aptes à produire sur les terroirs et climats chinois. L’ensemble des processus semble assez bien maîtrisé et l’on commence donc a entrevoir une autre façon de travailler, plus scientifique, qui serait celle de définir ce qui fait le style des vins chinois et de le reproduire si possible régulièrement an s’aidant de l’intelligence artificielle, plus spécialement au niveau des assemblages ou des « mélanges ». D’une autre manière, on pourrait arriver à partir d’arrivages de raisins de différents cépages, issus aussi de parcelles identifiées quant à leur constitution géologique et aussi particulières en raison de caractères comme l’exposition ou la pente, on pourrait donc arriver à créer des profils type de vins représentatifs de leur zone de production, on pourrait dire aussi une certaine recherche de la « typicité » chère aux régions d’appellation européennes.
Généralement, ce sont les techniciens et les propriétaires avertis qui gèrent la question des assemblages dans nombre de domaines prestigieux, mais ici en plus on pourrait se doter de l’outil IA à la fois pour conforter les choix humains et surtout les affiner en matière de précision et de justesse….
On pourrait appeler cela la vinification « intelligente » ou l’élevage « intelligent », mais cela peut amener une certaine réflexion pour l’ensemble de la filière, c’est avant tout le paramétrage et l’étalonnage qui seront les plus longs à mettre en place.
Ces idées ont été développées lors des conférences internationales organisées la semaine passée à Yinchuan dans le Ningxia, et tous les acteurs sont prêts à jouer le jeu pour faire avancer le vin chinois sur l’échiquier international…
Source : www.xinhuanet.com