Ardbeg est une distillerie bien connue des amateurs de « tourbés », car situé sur l’île d’Islay où elle a démarré son activité au début du XIXème siècle, en 1815; suite à la crise du whisky écossais en 1980, son activité s’est arrêtée en 1981 et elle a été fermée pendant 8 longues années….En 1989, les affaires reprennent et elle est rachetée par le groupe Allied Distillers, où elle jouxte la marque Laphroaig. Puis en 1996, c’est une nouvelle fermeture, moins longue puisqu’elle ne durera qu’une seule année et elle repartira du bon pied en 1997, sous la férule de Glenmorangie, qui investira à l’époque 7 millions de livres sterling pour le rachat de la distillerie et du stock.
Aujourd’hui c’est LVMH, qui préside à la destinée de la distillerie, qui a retrouvé ses lettres de noblesse; pour marquer et commémorer ces périodes troubles, la marque a décidé de lancer sur le marché avant les fêtes de fin d’année 2 whiskies ultra rares, qui remontent aux périodes des fermetures de la fin du XXème siècle.
Tout d’abord un 1981 qui correspond à l’année de la première fermeture que l’on pensait définitive à l’époque et un 1989, année du renouvèlement…Le 1981 a été créé seulement 2 semaines avant la fermeture et c’est le dernier fût survivant qui livrera donc ces dernières bouteilles. L’embouteillage qui a été réalisé, est composé d’un scotch conforme à l’époque avec une très forte dose de malt très tourbé additionné de malt léger, élevé ensuite en fût de bourbon, pour finir en fût d’oloroso afin d’obtenir les notes les plus riches et épicées.
Le 1989, est très différent, le malt venait de la distillerie Port Ellen, il est moins tourbé, il a été transvasé en fûts de bourbon pour obtenir un style tourbé subtil.
Ces 2 whiskies constituent la gamme des « Rollercoaster» ou « montagnes russes », cela voulant dire des whiskies avec des styles « up and down », très différents de part leur constitution et leur style…
Ardbeg est une distillerie très prisée des collectionneurs, et la marque leur rendra en construisant une nouvelle distillerie et en créant un hôtel réputé pour accueillir du mieux possible les visiteurs.
Ces vieux flacons constituent une partie de l’histoire de la distillerie, même s’ils sont moins tourbés que le style actuel, ils ont le caractère fumé et correspondent à un style plus doux, le 1981 étant plutôt mentholé et rafraîchissant, le 1989 étant plus subtil, réservé et élégant.
Il ne reste plus qu’à vous procurer ces délicieux nectars pour découvrir leur panoplie gustative ! Nous n’avons pas eu d’information sur le prix de ces bouteilles, mais attendez vous quand même à mettre plusieurs centaines d’euros sur la table pour vous procurez ces petites merveilles….
Source : www.thedrinksbusiness.com